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Les insights de la semaine #5

Par Sébastien Dubois - Associé Recherche Insights - April 29, 2023

Dans Les insights de la semaine #5, nous posons notre regard sur le logement des Français via 3 études récentes qui éclairent sur les évolutions de l'immobilier. D'abord, le panorama 2022 de la Fnaim qui met en lumière l'état des lieux de l'habitat et du secteur immobilier. Avec notamment la tendance confirmée au meublé, qui progresse chaque année. Aussi, une étude d'Opinion Way pour Laforêt qui confirme un désir de propriété toujours aussi présent chez les Français. Enfin, une note d'analyse de l'INSEE qui pointe la baisse de la mixité sociale dans les villes françaises.

1/ Le logement et ses évolutions en France et en Europe

Le LABoratoire Économique du Logement de la FNAIM vient de publier, comme chaque année, sa nouvelle étude le « Logement en France et en Europe », et dresse un panorama exhaustif et comparatif en Europe du logement de 2022.

« Avec 36,6 millions d’unités au 1er janvier 2022, le parc de logements français est aujourd’hui l’un des plus importants d’Europe, et sa valeur totale est estimée à 8 610 milliards d’euros, soit 3,7 fois le PIB », souligne Loïc Cantin, président de la FNAIM. 82 % de ces logements sont utilisés comme résidences principales, 10 % comme résidences secondaires et 8 % sont vacants.

Un des constat 2023 et qu'après avoir longtemps augmenté, le taux de propriétaires occupants a semble-t-il légèrement baissé depuis 2015, pour atteindre 57,4 % en 2022. Autre tendance confirmée, celle du meublé. Cette part est passée de 14,2 % en 2006 à 24,9 % en 2019 à Paris, où la proportion de meublés est deux fois supérieure à la moyenne nationale.

En France, 55 % des logements sont des maisons, soit davantage que dans une majorité des pays d’Europe, et la moitié des ménages habitent dans leur résidence principale depuis au moins 10 ans.

Depuis 10 ans, les prix de l’immobilier ont beaucoup progressé en Europe, et notamment en Irlande et au Portugal. En France, la hausse sur 10 ans est de +27,2%. Concernant les capitales et grandes villes, c’est à Berlin, Amsterdam, Dublin et Copenhague que les prix ont le plus augmenté sur 10 ans, même si Paris, bien qu’en baisse sur un an, reste nettement plus élevé que dans les autres capitales européennes.

Enfin, concernant le crédit, les ménage français sont en moyenne moins endettés que les autres ménages européens. Mais cet endettement français augmente alors qu’il stagne ou baisse dans les autres grands pays européens.

https://www.fnaim.fr/4270-le-logement-en-france-et-en-europe-mars-2023.htm

2/ Une envie d'acheter son logement toujours très présente

Guerre en Ukraine, Inflation... Malgré les crises, le souhait de devenir propriétaire est toujours aussi fort en France. Selon un sondage OpinionWay pour Laforêt Immobilier, 14% des Français ont l'intention d'acheter un bien immobilier en 2023.

Mais ce désir propriétaire dépend des situations, très présent auprès des jeunes et des Franciliens. 26% des personnes sondées qui souhaitent acheter cette année ont entre 26 et 34 ans, alors qu'ils ne sont que 6% chez les 65 ans et plus. L'intention d'acheter est également plus forte en fonction de la situation géographique. Ainsi, les Franciliens sont plus nombreux à vouloir sauter le pas que dans le reste du pays, et notamment les Parisiens, puisque 32% des sondés vivant dans la capitale ont l'intention de devenir propriétaire cette année.

Mais la hausse des taux d'intérêt est un véritable frein. près de 68% des Français remettraient en question leur projet immobilier si les taux devaient atteindre ou dépasser les 3%. Plus encore, 81% des personnes ayant un projet immobilier pour l'année 2023 pourraient purement et simplement renoncer à leur achat pour cette raison. Sachant que les taux d'emprunt étaient à 3,05% début mars 2023, les désirs de déménagement pourraient être fortement reportés.

https://opinion-way.com/en/component/edocman/opinionway-pour-laforet-barometre-les-francais-et-l-immobilier-mars-2023/viewdocument/3092.html?Itemid=0

3/ Les villes françaises perdent en mixité

Souvent affichée comme un objectif par les collectivités locales, la mixité sociale, dans les faits, aurait plutôt tendance à reculer : les disparités spatiales entre quartiers, mesurées selon le revenu des habitants, se sont accentuées dans la plupart des grandes villes françaises, entre 2004 et 2019. C'est ce que révèle la dernière étude de l'INSEE dirigée par Mathilde Gerardin et Julien Pramil.

Le degré de ségrégation n’est pas lié à la taille de la ville. Les villes les plus hétérogènes ont en commun des écarts de revenus plus marqués, et des ménages modestes avec les revenus les plus faibles. L’historique du développement urbain, les choix opérés par les pouvoirs publics locaux, notamment en matière de logement social, la desserte en transports ou les infrastructures scolaires, peuvent contribuer à expliquer les différences d’une ville à l’autre.

Le classement a peu évolué en quinze ans : Limoges, Rouen, Avignon ou Lille figurent toujours parmi les villes les plus hétérogènes quand Annecy, Bayonne, Nice ou Lens enregistrent au contraire une homogénéité sociale parmi les plus fortes. Quinze villes, dont Cannes, Grenoble, Valencienne ou Marseille, voient quant à elles la mixité progresser.

Des exemples à suivre ?

https://www.insee.fr/fr/statistiques/6680439#consulter
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